20-04.596
Résumé
En bref
La Cour d’Appel a statué sur la péremption d'instance et la régularité de la procédure de contrôle menée par l'Urssaf. La Cour a rejeté le moyen de péremption d'instance et a confirmé la régularité de la procédure de contrôle, en se basant principalement sur les articles 386 et R.243-59 du Code de procédure civile et du Code de la sécurité sociale respectivement. La décision finale confirme la validité des opérations de contrôle de l'Urssaf et rejette les prétentions de l'association.
En détail
Parties impliquées
- Appelant: Urssaf
- Intimé: Une association
Principaux problèmes juridiques
- Péremption d'instance
- Régularité de la procédure de contrôle de l'Urssaf
- Légalité de la décision administrative du 18 novembre 2015
- Annulation de l'observation pour l'avenir
Question juridique principale
La procédure de contrôle menée par l'Urssaf est-elle régulière et conforme aux dispositions du Code de la sécurité sociale?
Exposé du litige
L'Urssaf a initié un contrôle de l'association sans mentionner les noms des inspecteurs sur l'avis de contrôle, ce que l'association conteste comme étant une violation des dispositions substantielles et de la charte du cotisant contrôlé. En outre, l'association conteste l'intégration des remises accordées aux salariés dans l'assiette des cotisations sociales.
Plan et motifs de la décision
- Péremption d'instance:
- La Cour a rejeté le moyen de péremption d'instance, en se basant sur l'article 386 du Code de procédure civile. La convocation de l'audience et les diligences effectuées par les parties ont été jugées suffisantes pour éviter la péremption.
- Régularité de la procédure de contrôle:
- Légalité de la décision administrative:
La Cour a confirmé la régularité de la procédure de contrôle, en se basant sur l'article R.243-59 du Code de la sécurité sociale. La Cour a jugé que l'avis de contrôle contenait toutes les mentions exigées par la loi, malgré l'absence de mention des noms des inspecteurs dans l'avis de contrôle.
Extrait de la décision :
"L'avis de contrôle est régulier dès lors qu'il comportait toutes les mentions exigées par l'article R.243-59 du code de la sécurité sociale, aucun texte n'exigeant que l'avis soit signé par les inspecteurs du recouvrement."
La Cour a confirmé la légalité de la décision administrative du 18 novembre 2015, l'association ne soulevant aucun moyen de nullité pertinent.
- Annulation de l'observation pour l'avenir:
La Cour a infirmé le jugement sur ce point, en considérant que les remises accordées aux salariés de l'association par d'autres entités du groupe constituent des avantages en nature soumis à cotisations, conformément à l'article L.242-1 du Code de la sécurité sociale.
Points de droit importants
- Reconnaissance des formalités substantielles pour la régularité des avis de contrôle
- Distinction entre les obligations légales et les recommandations non normatives des chartes administratives
Mots clés
Péremption d'instance, Procédure de contrôle, Urssaf, Code de la sécurité sociale, Article R.243-59, Avantages en nature, Assiette des cotisations, Charte du cotisant contrôlé, Décision administrative, Remises tarifaires.